Rapport Pays - Pologne 2016

Rapport pays

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18 sept. 2016

Une croissance économique supérieure à la moyenne de la zone euro mais très exposée aux conséquences négatives du « Brexit ».

 

2016_CR_Poland_key_figures
2016_CR_Poland_industries_performance_outlook

 

Situation politique

Chef de l'Etat : Président Andrzej Duda (depuis Août 2015)

Chef du gouvernement : Premier Ministre Beata Szydlo (depuis Novembre 2015)

Population : 38.0 millions

Des initiatives controversées lancées par la nouvelle
administration

Le parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS) a remporté les élections d‘octobre 2015 et recueilli 235 des 460 sièges au Parlement. Dès son inauguration, la nouvelle administration du PiS a lancé des initiatives stratégiques controversées, en tentant notamment de réorganiser la cour constitutionnelle polonaise, en contrôlant directement les chaînes de radiodiffusion publiques et les services de sécurité et en purgeant les directions des entreprises publiques. Ces mesures ont provoqué des manifestations massives en Pologne, tandis que l‘Union européenne examine si ces mesures enfreignent les statuts de l‘UE.

Situation économique

Une croissance économique supérieure à la moyenne de la zone euro

 

2016_CR_Poland_Real_GDP_growth

 

Ces dernières années, l‘économie polonaise a progressé à un rythme bien supérieur à celui de la zone euro et cette tendance devrait se poursuivre au cours des deux prochaines années. En 2015, le PIB polonais a augmenté de 3,6 %, essentiellement grâce à la consommation privée, aux investissements et aux exportations. L‘économie polonaise devrait continuer à profiter des faibles prix de l‘énergie et de la relance dans la zone euro en 2016, et à enregistrer une croissance du PIB de 3,4 % soutenue par une demande nationale solide et une hausse des exportations. En 2017, l‘économie devrait progresser de 3,1 %.

L‘augmentation de la consommation privée est due aux faibles prix de l‘énergie ainsi qu‘à la hausse des salaires et de l‘emploi. Les prix à la consommation devraient rester bas en 2016. Le nombre d’offres d’emplois progresse et est à son maximum dans les segments de la production industrielle et de l‘enseignement. Le chômage devrait poursuivre sa baisse pour atteindre 6,5 % en 2017.

2016_CR_Poland_Unemployment_rate

 

Le déficit budgétaire de la Pologne est inférieur au seuil de Maastricht de 3 % depuis 2009, mais il devrait dépasser les 3 % en 2016 et en 2017, malgré la création d‘un impôt supplémentaire sur les banques et les grandes entreprises de détail. Cette hausse est attribuable à l‘augmentation des dépenses militaires en réaction à l‘intervention russe en Ukraine, à la hausse des dépenses sociales et à la réduction du taux de TVA standard.

 

Le déficit du compte courant a diminué en passant à 0,1 % du PIB, mais devrait repartir à la hausse en 2016 et en 2017 (à plus de 1 % du PIB) en raison d‘une progression de la demande nationale qui stimule les importations. Au cours de la crise du crédit de 2008/2009, la devise polonaise s‘est fortement dépréciée par rapport à l‘euro. Cependant, le taux de change est resté relativement stable depuis lors et il n‘y a actuellement aucune raison d‘attendre d‘importantes fluctuations de la devise. Dans l‘ensemble, la Pologne enregistre des notes d‘investissement positives et le gouvernement peut emprunter sur les marchés financiers à des taux relativement avantageux. La Pologne présente des bases économiques solides qui devraient la protéger en cas de sentiment défavorable des investisseurs.



Exposition aux conséquences négatives du « Brexit »

 

2016_CR_Poland_fiscal_balance

 

À l'instar des autres pays d‘Europe orientale, la Pologne peut être mise à mal par la possible fin de la relance actuelle dans la zone euro. En outre, les difficultés rencontrées dans le domaine de la politique interne ainsi que toute nouvelle politique économique défavorable adoptée par le nouveau gouvernement PiS pourraient tempérer le sentiment des investisseurs, à une époque de volatilité accrue et d‘insécurité. Au sein de l‘Europe centrale, l‘économie polonaise semble la plus sensible aux retombées financières et politiques entraînées par le vote britannique en faveur de la sortie de l‘UE. Les envois annuels de fonds de Polonais résidant à l‘étranger s‘élèvent à environ 4 milliards d‘euros et proviennent pour la plupart du Royaume-Uni. À plus long terme, le départ du Royaume-Uni pourrait avoir une incidence sur les fonds structurels européens, ce qui pourrait jouer un rôle majeur pour les progrès économiques polonais. Le Royaume-Uni est en outre la deuxième destination d‘exportation après l‘Allemagne.