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Nous prévoyons une légère accélération de la croissance économique en Afrique subsaharienne, qui devrait atteindre 3,8 % en 2025 et se maintenir à ce niveau en 2026. Cela représente plus d'un point de pourcentage de plus que la croissance prévue pour l'économie mondiale. D'une manière générale, ce sont surtout les investissements dans les ressources naturelles et les infrastructures qui stimuleront la croissance économique. Les investissements, associés à la consommation privée, stimuleront la croissance des importations, tandis que la croissance des exportations souffrira de la détérioration de la conjoncture mondiale. En conséquence, la croissance nette des exportations sera négative en 2025 et 2026.
| Pays | 2024 | 2025* | 2026* |
|---|---|---|---|
| Angola | 4.5 | 2.9 | 3.2 |
| Ghana | 6.2 | 4.8 | 4.6 |
| Kenya | 4.7 | 4.8 | 4.3 |
| Nigeria | 3.4 | 3.5 | 3.2 |
| Afrique du Sud | 0.6 | 1.5 | 1.6 |
| Afrique subsaharienne | 3.6 | 3.8 | 3.8 |
Parmi les grandes économies d'Afrique subsaharienne, le Ghana devrait connaître la croissance la plus rapide en 2025 et 2026. La croissance sera largement soutenue par une production croissante de pétrole et d'or et par les bonnes performances du secteur des services. Dans le même temps, le secteur du cacao, pilier important de l'économie ghanéenne, continuera de souffrir des mauvaises conditions météorologiques.
Le Kenya est une autre grande économie d'Afrique subsaharienne qui devrait connaître une croissance relativement rapide. Comme au Ghana, le secteur des services (en particulier les transports et le commerce de gros/de détail) est un moteur important de la croissance, tandis que les investissements des entreprises contribuent également fortement à la croissance économique. Au Kenya également, les conditions météorologiques difficiles nuiront au secteur agricole.
L'Afrique du Sud restera l'économie à la croissance la plus lente parmi les grands pays d'Afrique subsaharienne, malgré une accélération de la croissance. Cette accélération est rendue possible par une augmentation de l'approvisionnement en électricité, qui soutient les perspectives de croissance dans les secteurs minier et manufacturier. Toutefois, l'incertitude politique continue de freiner la croissance des investissements.
Avec l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les pays d'Afrique subsaharienne sont confrontés à trois nouvelles incertitudes. Premièrement, comment le nouveau gouvernement américain va-t-il modifier sa politique commerciale extérieure ? Deuxièmement, quel sera à l'avenir le montant de l'aide au développement que les économies d'Afrique subsaharienne recevront des États-Unis ? Troisièmement, dans quelle direction les taux d'intérêt américains à long terme évolueront-ils en réponse à la nouvelle politique commerciale extérieure ? Sur la base de notre brève analyse, nous concluons que l'Afrique du Sud est la grande économie d'Afrique subsaharienne la plus vulnérable face à ces trois incertitudes. Cette vulnérabilité trouve son origine à la fois dans les dépendances économiques de l'Afrique du Sud et dans les intérêts stratégiques du gouvernement américain.
Pour un aperçu complet de nos perspectives pour l'Afrique subsaharienne et des conséquences possibles de la volatilité mondiale croissante, vous pouvez télécharger le rapport complet dans la section « Documents connexes » ci-dessous.
