
Pourquoi les entreprises belges renforcent-elles leurs stratégies en matière de risques liés aux paiements B2B ?
La menace d'une tension sur les liquidités incite à passer à une gestion stratégique du risque de paiement
La gestion des risques de paiement liés au commerce interentreprises (B2B) à crédit est devenue beaucoup plus difficile pour les entreprises interrogées en Belgique par rapport à la même période de l'année dernière. Le nombre d'entreprises confrontées à des retards de paiement de la part de leurs clients a augmenté de 75 %, les factures en souffrance suivant également une tendance à la hausse. Ces retards affectent désormais plus de la moitié des ventes à crédit interentreprises. Les retards de paiement s'expliquent en grande partie par les efforts déployés par les entreprises pour préserver leurs liquidités en équilibrant les entrées et les sorties de fonds.
Dans les secteurs interrogés, deux fois plus d'entreprises qu'il y a un an signalent une détérioration du délai moyen de recouvrement des créances (DSO), en raison de l'allongement des délais de paiement des clients, ce qui réduit le fonds de roulement disponible. 54 % des entreprises se sont tournées vers le financement des factures pour libérer des liquidités, mais l'augmentation des coûts ou l'accès limité peuvent menacer la viabilité de cette stratégie. Une approche combinée de la gestion du risque de paiement, utilisant le provisionnement et l'assurance-crédit, est une stratégie courante parmi les entreprises en Belgique. Cependant, une dépendance excessive à l'égard des réserves internes peut accroître la pression sur les liquidités, soulignant la nécessité de solutions stratégiques de gestion des risques à long terme.
Quelles sont les préoccupations des entreprises belges pour les mois à venir ?
La volatilité du climat économique alimente la forte attente d'une augmentation du risque d'insolvabilité
Près de 70 % des entreprises belges interrogées prévoient une augmentation des défaillances de clients B2B dans les mois à venir, ce qui reflète une inquiétude croissante concernant la vulnérabilité financière et le besoin critique de maintenir un flux de trésorerie sain. Une inquiétude supplémentaire concernant les perspectives de risque de paiement dans le commerce interentreprises à crédit est soulignée par 50 % des entreprises qui prévoient une aggravation du délai de recouvrement des créances (DSO).
Face à l'inquiétude générale suscitée par l'aggravation des risques liés aux paiements interentreprises, la quasi-totalité des entreprises interrogées en Belgique prévoient d'utiliser une combinaison de gestion du risque de crédit en interne et en externe au cours de l'année à venir.
Les trois principaux défis auxquels les entreprises belges s'attendent à être confrontées dans les mois à venir sont la volatilité croissante du coût des intrants, les pressions environnementales croissantes qui motivent les efforts de durabilité, et la nécessité de rester flexible dans un environnement économique en évolution rapide.
Les entreprises belges font face à trois défis majeurs : la volatilité des coûts des intrants, la pression environnementale croissante favorisant la durabilité et la nécessité de rester flexibles dans une économie en mutation rapide.
Perspectives par secteur industriel interrogé
Industrie de la construction
Le secteur belge de la construction est confronté à une pression croissante sur les liquidités, en raison de l'augmentation des retards de paiement et d'une politique de crédit plus souple. Les ventes à crédit B2B ont augmenté de 10 %, ce qui accroît l'exposition aux risques de paiement des clients. Bien que les créances irrécouvrables aient légèrement diminué, les retards de paiement des clients B2B ont augmenté de 45 %. Cette augmentation des retards de paiement est probablement due aux délais de paiement prolongés proposés par un plus grand nombre d'entreprises. Elle s'est également traduite par un allongement du délai de recouvrement des créances (DSO), ce qui indique un ralentissement de la collecte des paiements et une immobilisation des liquidités dans les comptes clients.
Les chiffres et graphiques clés du secteur sont fournis dans le rapport disponible en téléchargement ci-dessous sur cette page.
Industrie des machines
La proportion des ventes interentreprises à crédit a plus que doublé par rapport à l'année dernière, avec une offre généralisée de conditions de paiement plus souples pour maintenir des relations solides avec les clients. Cette évolution a entraîné une exposition accrue aux risques de paiement, mais de nombreuses entreprises ont atténué l'impact négatif en déclarant des rentrées de trésorerie plus rapides. Les retards de paiement concernent désormais 50 % des factures interentreprises, ce qui représente une légère amélioration par rapport à l'année dernière. Si les créances irrécouvrables ont diminué, les difficultés de trésorerie demeurent, ce qui incite les entreprises à allonger le nombre de jours d'impayés (DPO). Le nombre de jours de stock a également augmenté, ce qui suggère que le ralentissement de la rotation des stocks accapare une grande partie du fonds de roulement.
Les chiffres et graphiques clés du secteur sont fournis dans le rapport disponible en téléchargement ci-dessous sur cette page.
Industrie de l'acier et des métaux
L'augmentation des créances irrécouvrables, associée à des niveaux stables de retards de paiement entre entreprises, crée des pressions financières croissantes pour les entreprises du secteur de l'acier et des métaux. Afin de rester compétitives et de maintenir leur chiffre d'affaires, les entreprises élargissent leurs offres de crédit tout en maintenant les conditions de paiement des clients relativement inchangées. Cependant, comme les créances irrécouvrables continuent d'augmenter, de plus en plus d'entreprises retardent les paiements aux fournisseurs pour préserver leurs liquidités, ce qui pèse encore plus sur les ressources financières. Ce problème est aggravé par l'accumulation importante de stocks, qui immobilise les liquidités et limite les fonds disponibles pour les opérations quotidiennes.
Les chiffres et graphiques clés du secteur sont fournis dans le rapport disponible en téléchargement ci-dessous sur cette page.
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Pour un aperçu complet des résultats de l'enquête 2025 pour la Belgique, téléchargez le rapport complet disponible ci-dessous.
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- Le nombre d'entreprises belges confrontées à des retards de paiement de la part de leurs clients a augmenté de 75 % au cours des derniers mois, les factures en souffrance suivant également une tendance à la hausse.
- Dans tous les secteurs, deux fois plus d'entreprises que l'année dernière signalent une aggravation du délai de recouvrement des créances (DSO), reflétant une attente plus longue des paiements des clients qui réduit le fonds de roulement disponible.
- La volatilité du climat économique alimente la forte anticipation d'une augmentation du risque d'insolvabilité parmi les entreprises en Belgique
- Cette situation reflète l'inquiétude généralisée face à l'augmentation des coûts de production et aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement, en grande partie due à un environnement commercial incertain.