La crise financière de 2008 a fortement secoué le secteur international de la construction.
Bien que le secteur semble actuellement évoluer dans la bonne direction, la reprise dans certains pays est encore timide. Nous vous donnons un état de la situation et un aperçu des risques actuels.
Belgique et USA: de modéré à raisonnable
Commençons par les bonnes nouvelles. Le secteur belge de la construction a poursuivi sa reprise en 2017, après avoir été au plus bas en 2013. Les volumes de travail présentent une tendance positive, la construction d'habitations profite des faibles taux d'intérêt et les activités commerciales de la construction sont également en augmentation. En matière de valeur ajoutée, nous nous attendons donc à une croissance de 1,3% en 2018 et à un nivellement du nombre d'insolvabilités. Nous avons donc augmenté les prévisions pour le secteur de modérées à raisonnables.
Aux États-Unis également, le secteur de la construction se porte relativement bien. Il a poursuivi son développement en 2017 et son expansion devrait se poursuivre en 2018, grâce à une solide croissance économique. Cependant, malgré les annonces répétées d'investissement dans des améliorations d'infrastructures de la part de l'administration, l'augmentation des dépenses en construction publique reste incertaine, car les conflits politiques et les changements de priorité ont jusqu'à présent entravé la mise en application des promesses de relance des dépenses d'infrastructures. Grâce à la croissance stable de ces dernières années, nous augmenterons notre tolérance au risque pour tous les segments du secteur: résidentiel, commercial, secteur public et matériaux de construction.
Les secteurs de la construction de Hongrie et de Thaïlande connaissent également une évolution positive. La demande du secteur hongrois de la construction reste importante et, fin 2017, le nombre de commandes enregistrées a augmenté de 110% sur une base annuelle. En Thaïlande, les meilleures marges bénéficiaires sont notamment dues aux prix plus bas des matériaux de construction.
Le secteur de la construction n'enregistre que des résultats modérés dans de nombreux pays
Malgré les bonnes nouvelles en provenance de Belgique, des États-Unis, de Hongrie et de Thaïlande, il existe également de nombreux pays qui enregistrent des résultats modérés sur le plan du risque de crédit. Le secteur de la construction connaît donc les mêmes problèmes dans de nombreux pays: une forte concurrence, des marges bénéficiaires limitées, des pouvoirs publics qui payent avec retard et un pourcentage de faillites élevé. Les faibles performances financières des petites entreprises de construction constituent un problème sur quasiment chaque marché. La reprise en France , en Italie et en Espagne reste, par exemple, modeste et au Royaume-Uni , le nombre d'insolvabilités augmentera probablement en 2018. L'insécurité persistante justifie une vigilance accrue.