Market Monitor - Focus sur le secteur agroalimentaire- Belgique

Market Monitor

  • Belgique
  • Agroalimentaire

17 déc. 2015

On observe une forte croissance des exportations des produits alimentaires, mais les coûts élevés de la main d’œuvre et de l’énergie mettent les marges sous pression.

  • Forte croissance des exportations de produits alimentaires
  • Les coûts élevés de la main-d'œuvre et de l'énergie mettent les marges sous pression
  • Notre politique de couverture reste prudente

 

 

 

Market Monitor Food industry Belgium overview

 

 

 

En 2014, le secteur agroalimentaire belge a enregistré une modeste croissance de 0,3% de son chiffre d'affaires, qui s'est élevé à 48,3 milliards d'euros. Les investissements des entreprises du secteur ont augmenté de 11,9%, atteignant le chiffre record de 1,3 milliard d'euros. En additionnant les emplois directs et indirects, le secteur agroalimentaire belge emploie 187.000 personnes et a accru sa part dans l'industrie manufacturière du pays, qui est passée à 17,7%.

Les exportations de produits alimentaires ont enregistré une augmentation de 2,1% en 2014, d'où une balance commerciale positive de 3,9 milliards d'euros, ce qui représente une hausse de 11,8%. Si la France, les Pays-Bas et l'Allemagne s'adjugent toujours la plus grosse part du total des exportations (57%), les livraisons aux marchés étrangers ont enregistré un bond spectaculaire de 12,5%. De très fortes augmentations ont été enregistrées pour les exportations à destination des États-Unis (+17,4%), du Brésil (+31,9%) et de la Chine (+23,6%). Les sous-secteurs qui exportent le plus sont ceux de la viande, des produits laitiers, des fruits et légumes, des céréales et des boissons. Les normes de qualité et de sécurité, ainsi que l'innovation en termes de procédés et de produits, sont des arguments de vente déterminants. L'industrie agroalimentaire belge est également très novatrice en matière d'organisation et de marketing. Les exportations devraient encore augmenter en 2015, ce qui permettra une nouvelle hausse des emplois dans le secteur.

Toutefois le secteur agroalimentaire belge connaît des problèmes qui freinent ses performances: outre les prix élevés de l'énergie, qui affectent surtout les petites entreprises, les opérateurs ont du mal à recruter du personnel spécialisé (par ex.: techniciens, opérateurs de machine). De plus, les coûts salariaux sont au moins 20% plus élevés qu'en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, des pays qui comptent de redoutables concurrents. Ces facteurs ont eu une incidence négative sur les marges bénéficiaires de nombreuses entreprises agroalimentaires belges. Ceci étant dit, la récente augmentation des investissements devrait contribuer à améliorer la productivité du secteur et l'aider à faire face à la pression croissante des coûts élevés de la main-d'œuvre domestique et de l'énergie.

 

Belgium: Food and beverages sector

 

Depuis 2014, les entreprises agroalimentaires belges sont confrontées au déclin des prix des matières premières. Cela a des conséquences négatives pour les agriculteurs et les producteurs, mais crée des opportunités pour les entreprises qui transforment ces matières premières. Cependant, il est vital de se protéger contre la volatilité des prix afin d'atténuer le risque qu'elle fait peser sur des marges déjà réduites.

En ce qui concerne les défauts de paiement et les faillites, le secteur agroalimentaire a enregistré une légère embellie (84 cas de faillite de janvier à septembre 2015, contre 88 cas pendant la même période de 2014). Le niveau de retards de paiement et de faillites devrait rester stable dans les six prochains mois.

Malgré la croissance continue affichée par le secteur agroalimentaire, notre stratégie de couverture reste généralement prudente. Le sous-secteur de la viande souffre de la pression incessante sur les marges et d'une forte concurrence, tandis qu'une consolidation est en cours dans ce segment. Certains exportateurs de viande subissent le contrecoup de l'interdiction russe qui frappe les importations de denrées alimentaires et touche également le segment des fruits et légumes. L'abolition des quotas laitiers de l'UE a entraîné une diminution des prix du lait qui aura probablement une incidence négative sur les producteurs, mais un effet favorable pour les entreprises transformatrices.

 

Belgian food sector: strengths and weaknesses

 

Nous tenons compte des tendances saisonnières qui affectent la plupart des sous-secteurs agroalimentaires, et nous gérons l'exposition du crédit moyennant une couverture limitée dans le temps. Même si notre position reste généralement prudente, nous essayons toujours de trouver des moyens de maximiser la couverture en obtenant des informations supplémentaires, par exemple: un bon historique des paiements, ou une garantie offerte par une société affiliée solide.